L’analyse des marchés énergétiques pour 2025 met en évidence plusieurs facteurs clés qui plaident en faveur d’un achat à court terme de gaz et d’électricité pour les entreprises en France.

1. 2025 devrait être marquée par une dymanique haussière

Les prix de l’énergie en 2025 devraient être marqués par une dynamique haussière liée à une augmentation soutenue de la demande.

Le gaz naturel pourrait connaître une progression de 3 % en 20251, portée par une forte reprise de la consommation résidentielle (+13 %1) et industrielle (+4 %1). De manière concomitante, la demande en électricité devrait croître de 1,6 %1, en raison de l’essor des nouveaux usages, tels que le développement des pompes à chaleur, l’accroissement des besoins des centres de données et une progression du véhicule électrique.

2. Les incertitudes géopolitiques et les risques sur l’approvisionnement pèsent sur les prix

Les tensions géopolitiques constituent un facteur de risque majeur pour l’évolution des marchés de l’énergie. La suppression du transit du gaz russe via l’Ukraine a déjà entraîné une réduction de 15 milliards de mètres cubes de l’offre, imposant un recours accru aux importations de gaz naturel liquéfié (GNL) et à une compensation par le stockage.

Par ailleurs, la concurrence grandissante entre l’Europe et l’Asie sur les approvisionnements en GNL risque d’accentuer les tensions tarifaires, notamment en prévision de la période estivale.

Enfin, les tensions au Moyen-Orient, la guerre en Ukraine et d’éventuelles sanctions additionnelles sur le gaz russe, couplées à la politique de l’administration de Donald Trump envers la Russie ou l’Iran, pourraient exacerber la volatilité des prix.

3. Les conditions de marché actuelles sont favorables pour fixer les prix maintenant

Le contexte actuel présente des conditions favorables à la fixation des prix à court terme. Les stocks de gaz européens, plus bas qu’en 2024 et affaiblis par un hiver rigoureux, exigeront un effort de reconstitution important, ce qui pourrait exercer une pression haussière sur les prix au cours de l’été 2025.

La corrélation entre les prix du gaz et l’électricité demeure un facteur structurel : toute augmentation du prix du gaz se répercutera directement sur le coût de l’électricité.

Par ailleurs, la progression du prix des quotas d’émission de CO2, en hausse de 8,7 % en janvier 2025, alimente une dynamique inflationniste qui se répercutera sur les coûts énergétiques.

4. Définir une stratégie d’achat anticipée pour saisir des opportunités d’achat

Dans ce contexte, une stratégie d’achat anticipée permet de sécuriser un tarif et de se prémunir contre les risques de flambée des prix due à la demande estivale ainsi qu’aux incertitudes géopolitiques actuelles.

Fixer un prix permet également de maîtriser son budget énergie et de garantir une certaine stabilité de ses charges, en se protégeant notamment d’éventuelles hausses de prix à venir.

Enfin, pour les industries énergivores, un achat opportuniste de l’énergie avant une hausse marquée des prix constitue un véritable levier de compétitivité non négligeable.

Conclusion

Les perspectives pour 2025 révèlent un marché de l’énergie sous tension, caractérisé par une demande en augmentation, une offre incertaine et une pression inflationniste sur les prix. Dans ce cadre, une sécurisation anticipée des approvisionnements permet aux entreprises de limiter leur exposition aux fluctuations du marché et d’optimiser leur stratégie budgétaire. L’achat à court terme apparaît ainsi comme une décision stratégique pertinente pour assurer une meilleure prévisibilité des coûts énergétiques en 2025.

1 Source : ICIS, 2025

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